Publié dans Editorial

Cri de détresse !

Publié le jeudi, 20 février 2020 Écrit par 
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S.O.S. ! Le Grand Sud dans la tourmente. La population totalement désemparée  fait face à une sécheresse extrême. Les plantations vivrières n’ont aucune chance d’offrir la moindre production et les animaux d’élevage, du moins les plus fragiles, meurent. Et les hommes, les plus âgés, les femmes et les enfants souffrent.

Le Sud de la Grande Ile est depuis toujours le théâtre d’une grande sécheresse. Se trouvant au sud, proche immédiat,  du Tropique de Capricorne, la Région subit les effets naturels incontournables liés au phénomène du climat désertique au même titre que les pays africains du Sud tels la Namibie (désert du Namib) et  le Botswana (le désert de Kalahari) traversés par le même Tropique. D’ailleurs au nord, toujours en Afrique, tous les pays traversés par l’autre tropique, le Tropique de Cancer, subissent les mêmes catastrophes (le Sahara, le Ténéré).

Le problème d’insuffisance chronique d’eau potable liée aux faibles sinon à l’inexistence des précipitations dans le grand Sud existe toujours. Depuis l’époque coloniale, il se trouvait au centre des études pour des solutions durables mais les résultats probants n’étaient pas souvent au rendez-vous. Ainsi, le problème demeure entier. Tous les régimes qui se sont succédé depuis le retour à l’indépendance en 1960 ont dû se confronter à l’éternel problème de manque d’eau dans le Sud.

Tous les experts  échouent à chaque fois qu’on tentait de trancher sur une contradiction  sur terrain. D’une part, le sol du Sud est inhospitalier. Un phénomène que l’on sait depuis. Aucune vie humaine et animale ne pourra survivre avec épanouissement et prospérité à l’intérieur de  cette Région. Tellement, la pluie se fait rare tous les ans qu’on ne peut pas y envisager des activités permanentes agricoles et d’élevage. Cependant, de l’autre côté, un groupe de population s’y installait depuis des   générations et refusent catégoriquement malgré les difficultés rencontrées à quitter le lieu. L’activité économique traditionnelle de la population réside essentiellement dans la culture de maïs et de manioc et  également dans l’élevage de cheptel. Malgré les rudes conditions climatiques, toutes les tentatives en vue des déplacements ont échoué. La population locale fait de la résistance. C’est toujours un dilemme des dirigeants successifs. Les solutions apportées jusqu’ici n’aboutissent pas.

Six Districts du grand Sud à savoir Amboasary Atsimo, Ambovombe, Bekily, Betioky, Ampanihy et Tsihombe sont les principales victimes. Des appels de détresse ont été déjà lancés par la population touchée, les élus et les autorités locales. Dans cette Région déshéritée du pays, tout est urgent en ce moment précis. Une course contre la montre s’impose.

Le Président Rajoelina Andry qui ne sous-estime guère ce genre de situation a donné, durant le Conseil des ministres du mercredi 19 février, des consignes strictes et précises aux ministres concernés pour trouver dans les meilleurs délais les solutions d’urgence mais également des mesures à une portée durable. Il a même fixé un délai de trois mois aux responsables gouvernementaux pour accoucher les voies et les moyens à suivre.

Certainement, le régime IEM est confronté au même moment à des défis, tous urgents, tels la menace du COVID-19, les effets dévastateurs des intempéries climatiques, l’épidémie de la peste, l’insécurité toujours inquiétante et les soubresauts imprévisibles des acteurs politiques malintentionnés.  Mais ce cri de détresse du Sud mérite l’attention première de tous.
Ndrianaivo

 


 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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